Les chinois investissent dans les châteaux bordelais
A Bordeaux, 140 propriétés viticoles appartiennent à des investisseurs chinois. Selon le conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux, 3 % des surfaces viticoles bordelaises sont possédées par des investisseurs chinois. En effet, une majorité des propriétaires sont des hommes d’affaires chinois.
C’est l’acquisition du Château Bellefont-Belcier, grand cru classé, par Peter Kwok qui a défrayé la chronique à l’époque. Ce milliardaire Hongkongais de 69 ans, président de la filiale énergie du géant d’investissement chinois CITIC, dont le portefeuille englobe hôtellerie, immobilier, panneaux solaires est un des plus grands investisseurs dans le bordelais. Patriwine revient en détails sur l’aventure chinoise dans le pays bordelais.
Une tendance à la hausse depuis 2008
Les hommes d’affaires chinois ont commencé à investir dans le bordelais assez timidement en 2008 et la tendance s’est accentuée à partir de 2011. 155 châteaux ont été repris par des chinois dont environ 140 dans le Bordelais.
Les chinois apprécient particulièrement le vin de bordeaux car il bénéficie d’une image beaucoup plus prestigieuse que les vins de Bourgogne, de l’Anjou et du Languedoc. Ils sont encore sensibles aux clichés sur la France où n’existeraient que notre capitale Paris et les vins de Bordeaux.
En 2013, seule une trentaine de propriétés étaient détenus par des investisseurs chinois. Aujourd’hui, cela représente plus de 140 propriétés. Les acquisitions progressent mais ne représentent aujourd’hui que 3 % des surfaces viticoles. Il faut préciser que le bordelais est composé de 7.000 propriétés viticoles.
Au début de cette nouvelle tendance, les chinois investissaient plutôt dans l’entre-deux-mers. Le vin de partie du Bordelais était facile à vendre. Puis les propriétaires ont commencé à investir dans le fronsac, le médoc et le saint-émilion pour être présent dans le haut de gamme. Aujourd’hui, 14 crus bourgeois sont sous pavillon chinois. Les investisseurs chinois répartissent leurs achats dans des appellations différentes.
Toutes les productions sont destinées à l’exportation
Patriwine précise que Peter Kwok qui a acquis le château Bellefont-Belcier, un grand cru classé, est un passionné et un amoureux du vin. Il aime la France et parle le français. Il affectionne particulièrement le Saint-émilion Ce milliardaire hongkongais d’origine vietnamienne a créé sa société, Vignobles K, qui possède aujourd’hui huit propriétés dans le Bordelais.
Plusieurs particuliers ont tenté d’investir dans la région bordelaise mais la plupart ont échoué car ces derniers avaient sous-estimés les frais d’entretien qu’entraîne une propriété viticole. De plus en plus de professionnels investissent dans les châteaux du bordelais. Les propriétaires actuels chinois bénéficient de réseaux de distribution particulièrement large en Chine et ils y exportent quasiment toute la production. Ils consacrent tout de même une partie de la récolte aux Etats-Unis. Seulement 10 % est vendue en France.